Tout d'abord, un petit résumé de la situation. Un peu avant la moitié des années 90, Gunpei Yokoi se voit confié une tâche par Yamauchi : donner un successeur à la GameBoy. En 1995, sortira le Virtual Boy : peu confortable, peu de jeux... Un logique bide commercial suivit. Pour faire bonne figure, papi Yokoi nous sort la GameBoy Pocket de ses cartons et quitte Nintendo en 1996.

Gunpei_Yokoi.JPGIl fondera alors sa société, Koto Laboratories. Il débutera la conception d'une nouvelle console avec ses ingénieurs. Cependant, pas de technologie de pointe, mais des aspects assez gadgets. Victime d'un accident de voiture, la société perd son fondateur -Yokoi pour ceux qui ne suivent pas- en cours de route (ohoh). C'est son bras droit, Yoshihiro Taki qui hérite du projet et le poursuit, trois ans durant.

Printemps 1999 sort la WonderSwan, distribuée par Bandaï. Comme prévu, ce n'est pas un bijou technologique. Elle est même dépassée : mais le prix est en conséquence, une quarantaine d'euro.
En une semaine, 200 000 exemplaires sont vendus : une première pour une portable non estampillée Nintendo ! Une performance s'expliquant notamment par les ruptures de stocks de la GameBoy Color sortie fin 98.

Le 30 décembre 2000, Bandaï sortira la WonderSwan Color en réponse à l'annonce de la GameBoy Advance, jouant sur le créneau de l'originalité et non de la puissance. En effet, La WonderSwan Color ne tient pas la comparaison avec la GBA et son processeur 32-Bits, mais l'intérêt était ailleurs : la console accueillait nombre de jeux cultes et adaptation de mangas, Bandaï oblige. Elle bénéficiait en outre du soutien de Squaresoft qui ne développait plus sur support Nintendo depuis le début de l'épopée PlayStation. C'est ainsi que Final Fantasy I, II & IV verront le jour sur la portable de Bandaï. Mais ce sera insuffisant pour résister à la déferlante Pokémon Or & Argent, puis à celle de la GBA. Bandaï arrêtera la production de la console après avoir sorti la SwanCrystal, une WonderSwan Color disposant d'un écran de meilleure facture.

La portable ne quittera pas l'archipel du Japon et s'adresse à un public relativement restreint : jeux en japonsais, forcément non traduits et à forte majorité de RPG et simulations... Peu sont accessibles à un joueur lambda.

Pour votre plus grand bonheur, je vais donc me livrer -sous vos yeux ébahis- à...

UN [DÉBALLAGE] !!§!

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Pour 59€, j'ai réussi à dégoter l'édition collector Final Fantasy I.

Places aux photos !

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Ce qui surprend tout d'abord c'est bien entendu sa taille : plus petite qu'une GameBoy Pocket !
Agréable à prendre en main, elle peut être tenue différemment en fonction du type de jeu grâce à ses 2 croix et ses boutons A et B. Elle dispose en outre d'une touche permettant de régler le contraste (comme sur les GameBoy N&B), ainsi qu'un bouton de réglage du son : Trois niveaux de volumes sont disponibles.
Une sortie "EXT." est disponible pour y brancher des accessoires. On regrettera cependant l'absence de rétroéclairage sur la bête. Plus clairement : à moins d'être en pleine lumière, on voit que dalle. Cela profite donc à l'autonomie de la console, assez exceptionnelle : une vingtaine d'heures de jeu avec une seule pile LR06 !

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Aucune différence technique visible pour Final Fantasy I entre les versions WonderSwan Color et GameBoy Advance. D'un point de vue sonore, peu à redire : c'est une console portable, il ne faut donc pas s'attendre à des sommets. Il me semble cependant que les mélodies sont plus agréables que sur DS et n'en ont pas l'aspect "craché".

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